Il fut un temps où la cuisinière délicate (qu’était notre grand- mère Louise) préparait, en les émiettant, les pattes et corps des araignées pêchées de frais. Ce petit monticule de saveur marine régalait les convives.
Simplissime, comme toute vraie bonne chose. Dans la carapace d’une araignée femelle, car il y avait ce corail d'œufs et cette mousse brune, Louise, faisait une vinaigrette bien ordinaire, mais bien relevée, avec des petits tronçons d’oignons verts puis mélangeait le tout avec douceur.
On a repris cette poésie gustative, on a arrosé ces chairs de cette vinaigrette, du bon pain de Guidel, et un Alsace bien frais, ramené de là bas, par les deux cousines Marie et Mariannick.
Essayez, quel régal ! Merci Louise.
Daniel Faurie